Le projet Zolien

   Il a décidé de vivre de sa plume, d'être " homme de lettres ". De 1862 à 1868, il mûrit ce projet : ce sont six années d'intense activité intellectuelle, de réflexion, de recherche, d'essais, qui aboutiront, en 1867, à Thérèse Raquin, son premier grand roman, et, peu après, à la mise en place de la grande fresque des Rougon-Macquart, qu'il mettra vint-cinq ans à écrire. Durant cette période, la réflexion critique l'emporte sur l'activité créatrice. Elle s'exprime à travers lettres et articles de journaux. Zola suit deux maîtres : Littré, pour lequel son admiration ne se démentira pas, et Taine, auquel il reconnaît d'immenses qualités, mais dont l' esprit de système lui fait peur
   Il reprend à son tour la comparaison, constante à cette époque, du romancier ou du critique, " scalpel à la main ", sont comme le médecin qui " fouille les chairs " du cadavre humain, en cherche les " ressorts avec passion "; il font l'anatomie de la névrose qui secoue le siècle - névrose morale et névrose sociale. Comme ses contemporains, en effet, Zola a conscience de vivre dans une époque de transition où s'accélèrent, d'une part, les mutations entraînées par la révolution de 1789 et la disparition de certaines valeurs sociales, morales ou religieuses, et, d'autre part, les découvertes scientifiques et leurs applications. Le roman doit s'attacher à l'étude de cette génération d' " esprits affolés et hystériques ".
   

 

 

Le projet Zolien

"L'oeuvre de Zola est énorme, polymorphe et, en grande partie, mal connue sinon inconnue. Romancier, il a composé, outre les Rougon-Macquart, deux autres séries, les Trois Villes et les Quatre Evangiles, ainsi que cinq romans publiés de 1865 à 1868..."