Pot-Bouille
Zola n'avait pas songé, en 1868, à écrire un roman sur la " pot-bouille
" de la petite bourgeoisie, " la cuisine de tous les jours terriblement louche et menteuse sous son
apparente bonhomie " .
Pot-Bouille est le roman d'actualité qui prend position sur les
problèmes de l'éducation des filles; c'est aussi un règlement de comptes après les scandales
soulevés par l'Assommoir et par Nana, une mise en question radicale de la
" morale des convenances " .
Zola situe l'action rue de Choiseul, dans une maison bourgeoise, toute neuve, symbolique de
cette petite bourgeoisie dont il entreprend une satire volontairement caricaturale et particulièrement
amère : belle façade, vestibule et escalier d'un luxe violent, mais cour intérieure qui n'est
qu'un boyau infect où les domestiques déversent les détritus, ou répandent des
révélations ordurières sur leurs maîtres.
Le calicot Octave Mouret, qui arrive de Plassans, vient y loger. Il découvre la
véritable vie que mènent, derrière leurs " belles portes d'acajou luisant " , ses
habitants : à tous les étages, ce ne sont que des ménages désunis, ménages à trois,
adultères, terrible chasse au mari, luttes autour d'héritages, misère morale et matérielle
que l'on cherche à masquer, conduites honteuses comme celle du conseiller à la cour d'appel Duveyrier,
qui mène une lamentable liaison avec Clarisse, veut se tuer parce qu'elle l'abandonne, se rabat sur la
bonne des Josserand, ce " torchon d'Adèle ", ou se félicite d'avoir fait condamné une
ouvrière misérable qui a laissé mourir un nouveau-né,
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Pot-Bouille
"...Pot-Bouille est le roman d'actualité qui prend position sur les
problèmes de l'éducation des filles; c'est aussi un règlement de comptes après les scandales
soulevés par l'Assommoir et par Nana, une mise en question radicale de la
" morale des convenances " .
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