Zola conteur ( Suite )
D'autres, comme " les Quatre Journées de Jean Gourdon " , long récit
à la fois réaliste et symbolique, hésitent entre la nouvelle et le roman. d'autres encore sont de
véritables farces.
Nouveau changement à partir de 1875. A cela plusieurs raisons. Zola ne s'adresse plus
aux mêmes lecteurs : il écrit pour le Messager de l'Europe, revue de Saint-Pétersbourg,
à laquelle il envoie chaque mois un texte de vingt-quatre pages. Les nouvelles prennent un autre ton : elles
se font volontiers didactiques, présentant aux lecteurs russes des " visages " de la France sous
forme d'analyse sociologique ou de reportages dramatiques; elles s'allongent. Contemporaines de la rédaction
de l'Assommoir, d'Une page d'amour, de Nana, elles suivent
l'évolution qui caractérise la production romanesque zolienne et reflètent les réflexions
théoriques qui l'accompagnent depuis 1875. Leur variété est grande : analyse sociologique
( " Comment on meurt " , " Comment on se marie " ... ) , conte fantastique et macabre
( " la mort d'Olivier Bécaille " ) , bouffonnerie ( " les Coquillages de M.Chabre " ) ,
comédie mondaine ( " Madame Neigeon " ) , ironie amère ( " Jacques Damour " ) ,
drame " Naïs Micoulin " ) , etc.
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Zola conteur
Zola a écrit près de cent contes et nouvelles. Cinquante-trois ont été
publiés en recueils : Contes à Ninon, ( 1864, son premier livre ) ; Esquisses parisiennes
( 1866 ) ; Nouveaux Contes à Ninon ( 1874, textes écrits et publiés entre 1865 et 1873 ) ; le
Capitaine Burle ( 1882 ); Naïs Micoulin ( 1883 ) - les textes rassemblés sous ces deux
derniers titres ayant d'abord paru dans le Messager de l'Europe de 1875 à 1880.
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