La Fortune des Rougon ( Suite )
Car la Fortune des Rougon est aussi un roman historique, qui raconte le coup
d'État du Deux-Décembre en province, " le viol brutal de la France " par la bourgeoisie
et l'aristocratie alliées pour écraser paysans et ouvriers. " Famille de bandits à
l'affût " , les Rougon profitent de ces évènements. Leur action mime, sur le mode
grotesque, celle de Louis-Napoléon Bonaparte et de sa " bande " . A Plassans comme à Paris,
les nouveaux maîtres fondent leur pouvoir sur le sang et le vol.
S'il dénonce avec une ironie grinçante ces usurpateurs, Zola exalte les
insurgés, républicains généreux, mais commandés par des incapables, ou des ambitieux.
Comme il existe des profiteurs de l'Empire, il existe des profiteurs de la République, souvent clabaudeurs,
envieux et dangereux parce qu'ils entrainent, par leurs belles paroles, des esprits simples et idéalistes.
Le jeune Silvère, neveu de Pierre et d'Antoine, est le premier d'une longue lignée de rêveurs
enthousiastes et utopiques, autodidactes " affolés par la chimère du bonheur universel " ,
qui se font dévorer dans ce monde de " loups " .
Sa figure ardente traverse les " honteuses comédies des Rougon et des Macquart " .
Il aime Miette, la fille d'un bagnard, comme lui orpheline. Zola donne pour cadre à leur chaste idylle la
campagne de Plassans et l'aire Saint-Mittre, extraordinaire cimetière désaffecté.
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Les Origines
"...Roman de l'hérédité, la Fortune des Rougon est aussi une chronique
familiale. Elle raconte la lutte entre les deux fils de Tante Dide, Pierre Rougon et Antoine Macquart, le premier
s'emparant de la fortune de sa mère au détriment de ses demi-frère et soeur, Antoine et Ursule;
c'est la première étape de l'ascencion de la branche légitime de la famille...."
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