La Bête humaine ( Suite )
A la différence de Thérèse Raquin et de Laurent, Jacques n'éprouve
aucun " remords " à la suite de son crime, mais, au contraire, un immense soulagement. Dans
ce roman noir, qui se déroule dans des espaces clos ( chambres, compartiment de chemin de fer, tunnel ) ,
que tout a contribué à rendre étouffants ( nuit, neige, pluie, brume, regards qui épient ) ,
se libèrent ainsi des forces obscures, incontrôlées, qui viennent du fond des âges, d'une
nuit préhistorique commune à tous les hommes, et qui cohabitent avec l'instinct de progrès. Cette
association du progrès et de la mort est réalisée dans l'image finale du train fou qui emporte ses
voyageurs vers la catastrophe, tandis que s'entre-tuent Jacques et son chauffeur Pecqueux, ce dernier ayant
surpris sa femme avec Lantier.
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La Bête humaine
" Ce que je veux surtout marquer, c'est ce qu'il y a de sauvage au fond du
coït, la mort dans l'amour, posséder et tuer " . Peut-être aussi veut-il châtier la
femme d'une trahison originelle dont l'obscur souvenir se transmet de génération en génération.
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