Zola photographe

   

A mon avis, vous ne pouvez pas dire que vous avez vu quelque chose à fond si vous n'en avez pas pris une photograpie révélant un tas de détails qui, autrement, ne pourraient même pas être discernés.

   (Interview accordée par Zola à la revue anglaise the King, 1901)

   C'est à Royan, pendant l'été de 1888, que le journaliste Victor Billaud initia Zola à la photographie. Elle devint bientôt pour lui une passion. Il posséda une dizaine d'appareils, dont un Kodak panoramique n°4 qui, lancé en 1899, prenait des négatifs de 9 x 30 cm, couvrant un angle de 142°. Il se fit installer plusieurs laboratoires - un à Paris, un à Médan, un autre peut-être chez Jeanne Rozerot - pour développer ses épreuves et faire des agrandissements; il essaya divers papiers de couleurs différentes, mit au point un déclencheur pour se photographier lui-même à distance. Il prit quelque six mille photographies, surtout à partir de 1895.
   Ce sont d'abord des photographies-souvenirs : famille et amis ( les Alexis, Bruneau, Charpentier, Dutar, Desmoulins, Laborde, Loiseau... ) ; animaux familiers ( le cheval Bonhomme, la vache Mouquette, les chiens Voriot ou Pinpin, etc. ) ; des scènes de la vie de tous les jours à Médan ou à Verneuil; paysages de Médan et de ses environs; rues et parcs de Paris; villes anglaises ou italiennes; Exposition universelle de 1900, dont il prit quelque 700 clichés.

 

Zola photographe

A mon avis, vous ne pouvez pas dire que vous avez vu quelque chose à fond si vous n'en avez pas pris une photograpie révélant un tas de détails qui, autrement, ne pourraient même pas être discernés.