La Terre

   La scène se passe dans un village de la Beauce, Rognes. C'est essentiellemnt à travers la famille des Fouan que Zola peint la vie des paysans : travaux des champs ( labours, semailles, moisson, battage, vendanges... ) , " duel terrible et de chaque jour " avec la terre, conditions de vie, foires, veillées - où on lit le Triomphe de Jacques Bonhomme - , et surtout moeurs : sensualité précoce et débridée ( incestes, adultères ) , avarices, passion de la terre qui va jusqu'au crime, comme chez les Fouan.
   Le vieux Fouan et sa femme Rose partagent, de leur vivant, leur propriété entre leurs enfants - ce qui permet à Zola de poser la question de la propriété. Ceux-ci se disputent violemment et font des difficultés pour payer la rente promise à leurs parents. Le vieux Fouan sera finalement étouffé et brûlé par un de ses fils, Buteau, et par sa femme, Lise, qui s'emparent de ses économies. Lise avait déjà volontairement fait tomber sur une faux sa soeur Françoise, la femme de Jean Macquart, pour récupérer la maison de ses parents, que Françoise avait reçue en héritage. Françoise, qui était devenue la maîtresse de Buteau, meurt sans dire la vérité à son mari, qui reste un étranger à la famille. Jean Macquart, dépossédé par les Buteau, quitte Rognes pour s'engager : la guerre avec la Prusse va éclater.
   Deux grands mythes sont à l'oeuvre dans ce roman de la terre : celui du Retour éternel et celui de la Catastrophe. Aux petitesses et à l'impuissance de l'homme éphémère, Zola oppose l'immensité et la fertilité impassible de la terre - véritable " héroïne du livre " ( Zola ) - , le grand cycle éternel de la vie et de la mort.

 

La Terre

"...Deux grands mythes sont à l'oeuvre dans ce roman de la terre : celui du Retour éternel et celui de la Catastrophe. Aux petitesses et à l'impuissance de l'homme éphémère, Zola oppose l'immensité et la fertilité impassible de la terre - véritable " héroïne du livre " ( Zola ) - , le grand cycle éternel de la vie et de la mort. ..."