Le Docteur Pascal

   Le fils de Félicité Rougon a recueilli chez lui Clotilde, la fille de son frère Aristide Saccard, alors qu'elle avait sept ans. Il l'a élevée dans sa propriété de la Souleiade, à Plassans. Biologiste dont le grand renom est inconnu dans sa ville, il poursuit, tout en soignant quelques malades pour gagner sa vie, des recherches sur l'hérédité. Sa famille est son sujet d'étude privilégié. Elle lui offre, en raccourci, l'histoire de l'humanité entière. Différent des siens - au point qu'on l'appelle par son prénom - , il peut porter sur eux un regard objectif. Il est le témoin, le regard du romancier. Comme lui, créateur, il dresse en effet l'arbre généalogique des Rougon-Macquart, dont chaque feuille est un des volumes de la fresque.
   Clotilde est endoctrinée par sa grand-mère, qui veut détruire ces révélations secrètes concernant la famille, effacer la tache originelle, la tare, la folie de tante Dide, et par la servante mystique Martine, qui ne voit dans les recherches de Pascal qu'oeuvre diabolique. Elle traverse une crise de mysticisme, " la dévotion a gâté sa cervelle " : en Clotilde, Zola incarne la renaissance idéaliste de la fin du siècle.
   Elle cherche donc à brûler les dossiers de son oncle; mais Pascal la surprend. Il lui explique alors ses recherches : tout dire, pour tout connaître et tout guérir. Zola embrasse ainsi, en un vaste résumé, l'oeuvre qu'il achève. Cette révélation de la vie et des ses lois est un tournant pour la jeune fille.

 

Le Docteur Pascal

Clotilde est endoctrinée par sa grand-mère, qui veut détruire ces révélations secrètes concernant la famille, effacer la tache originelle, la tare, la folie de tante Dide, et par la servante mystique Martine, qui ne voit dans les recherches de Pascal qu'oeuvre diabolique.