Au Bonheur des dames

   Octave Mouret est veuf. Garçon pratique et actif, il va, en quelques années, faire du modeste commerce de sa femme, Mme Hédouin, un " grand magasin " moderne, une colossale entreprise qui, peu à peu, dévore tout le pâté de maisons et tue les petites boutiques du quartier.
   Le sujet du roman est d'abord cette guerre sans merci entre le petit et le grand commerce. Zola veut " faire le poème de l'activité moderne [...], aller avec le siècle, exprimer le siècle, qui est un siècle d'action et de conquête, d'effort dans tous les sens " . En peignant l'activité joyeuse de Mouret et ses réussites, qu'il oppose à la médiocrité de Paul de Vallagnosc, fonctionnaire désabusé, il souhaite battre en brêche le développement du pessimisme en France mais aussi la crise de découragement qu'il traversait lui-même à l'époque où il composait l'oeuvre.
   Beau, riche, le séduisant patron du " Bonheur " traîne tous les coeurs après lui. Mais il ne voit dans la femme qu'une chair à faire de l'or, jusqu'au jour où il se laisse prendre par le charme d'une de ses employées, la modeste et vertueuse Denise, qu'il épousera à la fin du roman. Elle lui suggère un certain nombre de mesures visant à améliorer les conditions de travail des employés et aussi... leur efficacité.
   Au Bonheur des dames est un très bon documentaire sur un des phénomènes les plus caractéristiques du monde moderne ( condition des employés; acheteuses; architecture du fer et du verre, qui séduit Zola; organisation du magasin; liaison avec la banque... ).

 

"...Au Bonheur des dames est un très bon documentaire sur un des phénomènes les plus caractéristiques du monde moderne ( condition des employés; acheteuses; architecture du fer et du verre, qui séduit Zola; organisation du magasin; liaison avec la banque... ). ..."